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Marrakech en une journée : itinéraire découverte

Le circuit ci-dessous est réalisable en quelques heures seulement. On ne voit pas tout, forcément, mais on prend le pouls de la ville rouge, en espérant y revenir prochainement 🙂

Toutes les étapes du circuit sont reprises sur la carte ci-dessous. En turquoise, les bâtiments qui ont été vus et visités ; en corail, les restaurants où nous avons mangé ; en mauve, les bâtiments que nous n’avons pas vus faute de temps.


Jardin de la Ménara

À tout juste 10 minutes de l’aéroport se trouve le jardin de la Ménara. Véritable hâvre de fraîcheur, son immense bassin central (195 mètres par 160) a été creusé au 12e siècle pour servir de réservoir d’eau à l’époque Almohade. Il est encore aujourd’hui alimenté par un système hydraulique vieux de plus de 700 ans. L’endroit est ensuite transformé par la dynastie des Saâdiens en un vaste jardin planté d’oliviers qui aurait servi comme lieu de rendez-vous galant pour les sultans. À l’une de ses extrémités trône un pavillon saâdien datant de la fin du 19e siècle. Avec les sommets de l’Atlas en toile de fond, c’est l’une des vues les plus connues de Marrakech.

➜ Le jardin de la Ménara est endroit paisible, à l’écart du tumulte de la ville. Il fait bon s’y promener mais, mise à part la photo carte postale, ce n’est pas un arrêt qui vous laissera un souvenir impérissable. À faire si vous en avez le temps. Sinon, il y a de très belles photos sur le web 😅

Bon à savoir

  • Le jardin de la Ménara se situe à trois kilomètres au sud-ouest de la place Jemâa El Fna. Il est accessible via l’avenue de la Ménara. Depuis la mosquée Koutoubia, il faut compter un bon 30 minutes de marche. Attention aux fortes chaleurs, l’avenue n’est pas très ombragée.
  • L’accès au jardin de la Ménara est gratuit.
  • Le jardin de la Ménara est ouvert tous les jours de 8h à 18h.

➜ La médina se visite à pied, pas besoin de voiture. Si néanmoins vous en avez une à stationner avant de pénétrer dans la médina, le parking repris sur la carte (Rue Sidi Mimoun) est tout à fait sécuritaire.

Bab Agnaou

Construite au 12e siècle par les Almohade, Bab Agnaou est l’une des 19 portes de Marrakech. Située dans la partie sud de la médina, elle a été bâtie pour protéger l’accès au quartier administratif et militaire de la Kasbah. Construite en pierre de Guéliz, elle est composée de quatre arcs tous différents. À l’origine, la porte comptait également deux tours, aujourd’hui disparues. C’est de là que Bab Agnaou tire son nom : la porte du bélier sans cornes.

➜ Si vous commencez ce circuit en matinée, n’hésitez pas à prévoir une pause petit-déjeuner au Café Zeitoun Kasbah. Situé à 800 mètres de Bab Agnaou, le café est juste en face de la mosquée de la Kasbah. Pour être certaine d’avoir de la place pour tout le monde, je les ai contactés quelques semaines avant. À notre arrivée, les tables étaient arrangées sur la terrasse principale, avec une belle vue sur la mosquée. La nourriture était succulente et le service au top 🥰

Bon à savoir

  • Le café Zeitoun Kasbah est situé 417, Bab Agnaou, dans la médina de Marrakech.
  • Le café dispose d’une salle climatisée et d’une terrasse en hauteur qui offre une vue magnifique sur la mosquée El Yazid.
  • Il faut compter entre 45 et 60 dhs pour une formule petit-déjeuner incluant jus d’orange, boisson chaude et plat (omelette, batbout, baguette, crêpes, etc.). Le café propose également une carte de salades et de plats traditionnels marocains pour le midi et le soir.

Mosquée El Yazid

La mosquée de la Kasbah, ou mosquée El Yazid, est construite de 1185 à 1190 sur ordre du calife almohade Yaqub al-Mansour. Elle s’insère dans le cadre du nouveau quartier de la Kasbah impériale en tant que mosquée du vendredi (ou grande mosquée).

Son minaret a une base carrée et est divisé en deux parties : un corps principal de 8,8 mètres par côté et une lanterne plus petite (4 mètres par côté). La décoration du minaret, bien que différente de celle de la Koutoubia, a servi de prototype à de nombreux minarets construits par la suite au Maghreb et en Andalousie.

Mosquée Moulay El Yazid, Marrakech
Mosquée Moulay El Yazid, Marrakech

Gravement endommagée à la fin du 16e siècle des suites d’une explosion dans un entrepôt de poudre à canon tout proche, la mosquée est restaurée à plusieurs reprises dans les années qui suivent. Son prestige est tel que des dirigeants et des personnalités importantes ont commencé à être enterrés dans un cimetière juste à côté, mieux connu sous le nom de “Tombeaux saadiens”.

➜ La mosquée est toujours utilisée pour la prière. Elle est donc fermée aux non musulmans. Le bâtiment est néanmoins très joli vu de l’extérieur. Il vaut la peine de s’y arrêter quelques minutes avant de continuer vers le palais El Badi.

Tombeaux saadiens

À côté de la mosquée El Yazid, et entourés d’une haute muraille, les tombeaux saadiens abritent les sépultures des souverains, femmes, enfants et serviteurs de la dynastie qui régna sur Marrakech aux 16e et 17e siècles. Le mausolée principal se compose de trois salles funéraires ornées de colonnes en marbre blanc et de faïence émaillée. Magnifique illustration de l’art hispano-mauresque.

Toujours utilisée comme lieu de sépulture après la disparition de la dynastie saadienne, la nécropole contient 56 pierres tombales marquées d’épitaphes en marbre et une centaine de tombes plus ordinaires. Aujourd’hui les tombes sont non seulement étudiées par des historiens de l’art mais aussi une des principales attractions touristiques à Marrakech. Ce qui explique sans doute l’affluence à l’entrée du site… Ayant lu des avis mitigés sur l’endroit, nous avons préféré continuer.

Bon à savoir

  • Les Tombeaux saadiens sont situés Rue de La Kasbah à Marrakesh.
  • Le site est ouvert de 9h à 17h.
  • Le prix d’entrée est de 70dhs.

Place des Ferblantiers

Le trajet entre la mosquée El Yazid et le palais El Badi n’est pas long, à peine 5 minutes de marche. En chemin, on passe par la Rue Tougma et ses nombreuses échoppes qui vendent tissus et épices. Ça déborde de couleurs, de senteurs… On est ailleurs.

Au bout de la rue, un grand rond point avec, juste derrière, la place des Ferblantiers. Moins connue que la place Jemaa el-Fna, cette petite place vibre au son des marteaux des artisans travaillant le fer blanc de façon traditionnelle.

➜ Les lanternes exposées devant les ateliers des artisans sont toutes plus belles les unes que les autres. C’est un souvenir un peu encombrant mais si vous en cherchez une, la place des Ferblantiers est définitivement un endroit à visiter 🙂

À proximité de la place des Ferblantiers plusieurs endroits méritent qu’on s’y attarde…

  • Le quartier du Mellah est l’ancien quartier juif, créé par décret du sultan Abdallah al-Ghalib en 1558 (dynastie saadienne) pour protéger les Juifs du fanatisme de la population musulmane suite, entre autres, au massacre de la communauté juive en 1232. Le Mellah n’était pas un ghetto au sens strict : les Juifs pouvaient en sortir pour fréquenter les autres quartiers et la population non juive pouvait y pénétrer. Mais, sauf dérogation, les Juifs étaient tenus d’y habiter et d’y exercer leur commerce. Tombé en désuétude au fil du temps, le Mellah de Marrakech a fait l’objet d’importantes restaurations en 2016, sur décision du roi Mohamed VI.
  • Comme plusieurs autres grands édifices de Marrakech, Dar Si Saïd était initialement la résidence d’un mandataire (d’où le nom signifiant “maison de Si Saïd”) avant de devenir le Musée national du Tissage et du Tapis. Sur deux étages, la vaste demeure présente tout ce qu’il y a à savoir sur les tapis du Maroc et l’art du tissage, ainsi qu’une collection de bijoux, accessoires, armes et objets du quotidien en lien avec le tissage.
  • À proximité de la place des Ferblantiers, le Palais de la Bahia est construit à la fin du 19e siècle pour servir de demeure à un puissant vizir, Si Moussa. Après lui, le vaste palais de 80 000 m2 est occupé par son fils, Ahmed ben Moussa, ses quatre femmes officielles, son harem de 24 concubines et leurs nombreux enfants. Le palais est baptisé du nom de sa favorite, la Bāhiya (“la belle, la brillante”). Bien que vide de meubles, le palais impressionne de sa splendide architecture (plafonds en bois sculpté, volets peints, jardin intérieur, fontaines).

Palais El Badi

Le palais El Badi (ou palais El Badiî, littéralement le “palais de l’incomparable“) est édifié à la fin du 16e siècle par le sultan saadien Ahmed al-Mansur ad-Dhahbî pour commémorer la défaite des Portugais à la Bataille des Trois Rois, ce qui mit fin au projet d’invasion du Maroc par le roi portugais Sebastien 1er.

L’ensemble palatial, dont la construction fut influencée par l’Alhambra de Grenade, est agencé autour d’une vaste cour rectangulaire de 135 mètres par 110, avec en son centre un bassin de 90 mètres sur 20. Autour de la cour centrale, le “pavillon de cristal” et le “pavillon des audiences” se faisaient face sur les côtés est et ouest tandis les côtés nord et sud étaient occupés par le “pavillon vert” et par le “pavillon de l’héliotrope”. Un système de souterrains permettait par ailleurs aux esclaves et aux serviteurs de se déplacer à travers le palais sans être vu.

L’ensemble architectural comptait 360 pièces décorées avec les plus beaux matériaux de l’époque : marbre de Carrare en Italie, poussière d’or du Soudan, porphyre de l’Inde et jade de Chine. Mais en 1696, le sultan alaouite Moulay Ismaïl décide de transférer la capitale de Marrakech à Meknès et, au passage, il pille entièrement le palais El Badi pour construire sa nouvelle ville impériale. Du palais de l’époque il ne reste aujourd’hui que des ruines et une immense esplanade entourée de hauts murs.

➜ Même en ruines, le palais El Badi impressionne. Une partie du système de souterrains est encore accessible. On y découvre plans et documents permettant de retracer l’histoire de ce palais hors normes.

Bon à savoir

  • Le palais El Badi se situe Ksibat Nhass à Marrakech.
    Quand vous êtes sur la Place des Ferblantiers, dirigez vous vers la porte “Bab Berrima” qui se trouve face à vous. Prenez à droite sur la Rue Berrima et suivez le long couloir pour accéder à l’entrée du palais El Badi.
  • Le palais est ouvert tous les jours de 9h à 17h.
    Il faut compter 1 à 2 heures pour en faire la visite.
  • Le palais vous ouvre ses portes tous les jours de 9 h à 17 h.
    Si possible, effectuez la visite en matinée : le site est en plein air et offre très peu d’ombre pour se protéger des grosses chaleurs.
  • Le prix d’entrée est de 70 dhs (+/- 7€).
    Prévoir du change en dirhams ou en euros car les cartes bancaires ne sont pas acceptées sur place.

En sortant du palais El Badi, on repasse par la place des Ferblantiers pour emprunter la Rue Riad Zitoun Lakdim sur environ 800 mètres, en direction de la place Jemaa el-Fna. Les ruelles sont étroites, souvent couvertes. Les échoppes débordent d’épices, bijoux, babouches, sacs et souvenirs variés.

Place Jemaa el-Fna

De forme triangulaire, la place Jemaa el-Fna est le centre géographique de Marrakech et un lieu de rencontre socioculturel incontournable. Située au sud-ouest de la médina, elle est dominée par le minaret de la mosquée Quessabine, entre le souk et le minaret de la Koutoubia. Selon certains, Jemaa el Fna signifierait “Assemblée des morts“, en référence à l’époque où les criminels étaient décapités sur place. Pour d’autres, le sultan saadien Ahmed al-Mansour aurait prévu de construire une grande mosquée sur la place, qui aurait été appelée Jemaâ el Hna (“mosquée de la quiétude”). Mais cette mosquée n’ayant jamais vu le jour à cause d’une épidémie de peste qui aurait décimé une partie de la population, dont le roi, la place serait devenue la “place de la mosquée anéantie” (Jemaa el-Fna).

Aujourd’hui, la place est entourée de restaurants, d’échoppes et de bâtiments publics. Durant la journée, elle s’anime avec les dresseurs de singes, les charmeurs de serpents et les tatoueurs à l’henné qui se promènent entre les stands de jus frais et d’épices. Dès la nuit tombée, les échoppes de la journée laissent la place à des stands de nourriture, des musiciens et des artistes en tous genres.

➜ Avec plus d’un million de visiteurs chaque année, la place Jemaa el-Fna est un lieu incontournable à Marrakech. On ne s’y rend pas pour en admirer la beauté architecturale mais pour baigner dans son atmosphère toute particulière. Faites attention à vos effets personnels et à vos mains… Certains tatoueurs à l’henné se montrent très, voire trop, rapides pour dessiner sur vos mains un tatouage que vous n’avez pas vraiment demandé. Vous voilà prévenu(e)s 😅

Les souks de la médina

En direction opposée à la Koutoubia, la terrasse du Café Zeitoun surplombe la place. Dernier coup d’oeil sur les charmeurs de serpents, direction le souk de la médina, qui s’étend du nord de la place Jemaa el-Fna à la Medersa Ben Youssef.

Véritable labyrinthe, les souks de Marrakech regroupent plus de 2600 artisans organisés par quartiers et par métiers. Chaque corps de métier est structuré sous forme de corporations. Pour terminer son apprentissage, un apprenti doit réaliser une pièce de sa création, jugée par une commission de maîtres artisans. Ce n’est qu’alors qu’il peut s’installer à son compte en tant qu’artisan.

Dans les allées centrales, les échoppes permettent de vendre ce que les artisans fabriquent dans les ateliers des ruelles adjacentes. L’artisanat marocain prolifère de bijoux, vases, lanternes, tapis, vêtements, étoffes, épices et autres.

➜ Si certaines ruelles peuvent sembler fort sombres, les souks ne sont pas un endroit où l’on se sent en insécurité. Le seul réel danger est celui de se faire avoir en ne marchandant pas suffisamment ce que l’on désire acheter. Ici plus que nulle part ailleurs, le marchandage est une tradition et, sans prix affiché, pas d’autre choix que de se lancer !

14 heures, il commence à faire faim… Ça tombe bien, L’Mida n’est pas loin ! L’entrée ne paie pas de mine, ni le petit escalier qu’il faut emprunter pour accéder aux deux étages occupés par le restaurant. Mais quelle déco, quelle terrasse et quelle vue 😍

Vue panoramique depuis la terrasse du restaurant L'Mida
Vue panoramique depuis la terrasse du restaurant L’Mida

On prend place sur des banquettes vertes, de jolies lampes en osier suspendues au-dessus de nos têtes. Dans les assiettes, des recettes plutôt avant-guardistes mais totalement ancrées dans la cuisine marocaine traditionnelle : c’est joli et surtout très bon.

Bon à savoir

  • Le restautant L’Mida est situé 78 bis Derb Nkhel Rahba Kdima, à proximité de la Place des Épices.
  • L’endroit a beaucoup de succès, la terrasse encore plus. Réservation indispensable pour les groupes, mais pas que ! La réservation en ligne est possible via le site du restaurant.
  • Il faut compter entre 75 et 95 dhs pour les entrées, entre 90 et 150 dhs pour les plats, et de 55 à 75 Dh pour les desserts. Comme dans beaucoup d’endroits dans la médina, pas de boissons alcoolisées à la carte. Une excellente occasion pour goûter les mocktails signature L’Mida qui sont à tomber !

En sortant de L’Mida, il est possible de continuer sur la Rue Sidi Isshak en direction de la Medersa Ben Youssef et de la Qoubba Almoravide.

  • Caractéristique des pays musulmans, une médersa est une école religieuse islamique. Pendant plus de quatre siècles, les 132 chambres de la médersa Ben Youssef servirent de foyer d’accueil pour les étudiants non originaires de Marrakech. Avec une capacité d’accueil de 900 étudiants, la médersa Ben Youssef fût la plus grande du Maroc, et l’une des plus grandes d’Afrique du Nord. Si les chambres sont austères, la cour et la salle de prière sont majestueusement décorées. À Marrakech, la médersa est le seul édifice à caractère religieux accessible aux non musulmans.
  • La Qoubba Almoravide ou Qoubba al-Bu’diyyin est un édifice religieux érigé en 1117 par Ali ben Youssef. La qoubba (“coupole”) était le centre d’ablution pour les croyants se rendant à la mosquée voisine. En activité pendant plusieurs siècles, la qoubba abritait par ailleurs l’une des premières fontaines de Marrakech. C’est aujourd’hui le seul vestige architectural de l’époque Almoravide (1040 – 1147) qui subsiste encore dans la ville rouge.

La place des épices

N’ayant pas suffisamment de temps pour visiter ces deux bâtiments, nous retournons sur nos pas en direction de la Place Rhaba Kadima, ou place des épices.

Comme son nom l’indique, la place des épices est le coeur d’approvisionnement pour toute personne à la recherche d’épices, plantes séchées ou huiles essentielles.

Mais à bien y regarder, certaines échoppes proposent des choses plus exotiques, comme des peaux de serpent ou de lézard, des pattes d’oie ou encore des tortues et des caméléons vivants (pour le moment), destinés à finir en sacrifice de quelque rituel de magie (noire ou blanche) ou comme ingrédient d’un médicament de guérisseur. La place des épices est aussi surnommée la Place des Sorciers, et on comprend pourquoi 😅

Pas le temps de s’attarder, on s’engouffre dans le souk stailia pour rejoindre la Rue Mouassine et le Jardin Secret. En chemin, le souk Cherifia attire l’attention avec ses allures de bazar chic. Au rez-de-chaussée, des échoppes hétéroclites, quelques enseignes de créateurs. À l’étage, La Terrasse des épices, une véritable institution à Marrakech ! Connue tant pour ses pâtisseries maison que pour la vue imprenable sur l’Atlas et la Koutoubia.

Le Jardin Secret

Les origines du Jardin Secret remontent au 16ᵉ siècle, quand le sultan saadien Moulay ‘Abd-Allah entreprend l’urbanisation de ce qui est aujourd’hui le quartier Mouassine. De nombreuses bâtisses sont construites, dont des palais qui abritent les plus grandes personnalités de l’époque. Le palais est néanmoins détruit lors du déclin de la dynastie saadienne.

Jardin Secret

Au 19ᵉ siècle, le terrain sur lequel était bâti le palais est racheté par un important caïd de l’Atlas, qui décide de reconstruire un nouveau palais à l’identique du palais inaugural. Quand le caïd décède, la propriété devient la demeure de quelques-unes des plus hautes personnalités politiques du Maroc et de Marrakech. Jusqu’à ne plus être entretenu à partir de 1934, et à tomber en ruine. Ce n’est qu’en 2008 qu’émerge, dans la tête d’un architecte italien passionné, Lauro Milan, l’idée d’un musée à ciel ouvert.

Il faudra huit ans de travaux pour reconstruire le palais et y aménager deux jardins : un jardin exotique, regroupant de nombreuses plantes du monde entier, et un jardin islamique, qui fait de l’eau, de la fontaine et des bassins, l’élément de base de sa conception et de son esthétique. À noter que l’eau du Jardin Secret provient des jardins de l’Agdal par un système de khettara, un système hydraulique vieux de plus d’un siècle. 

Le Jardin Secret est également connu pour sa tour, dont la hauteur, proche de celle de certains minarets de Marrakech, offre une vue spectaculaire sur la médina.

➜ Le Jardin Secret est un véritable chef d’oeuvre floral et architectural. Sa façade extérieure, dénue de tout artifice, ne laisse rien présager de la luxuriance des jardins et de l’atmosphère si particulière qui y règne. Un lieu à découvrir sans hésiter ! Et en fin de circuit, le contraste est d’autant plus saisissant…

Bon à savoir

  • Le Jardin Secret est situé 184 Rue Mouassine à Marrakesh.
  • Le Jardin Secret est ouvert tous les jours de 9h30 à 19h30 (l’heure de fermeture change en cours d’année, à vérifier).
  • Le prix d’entrée est de 60 dhs. Il faut payer 40 dhs en plus pour accéder à la tour.

La journée de découverte touche à sa fin. Derniers kilomètres dans la ville rouge pour aller récupérer nos voitures au parking. On voit la Koutoubia de loin…

La Koutoubia

La mosquée de la Koutoubia se trouve entre la médina de Marrakech et la Nouvelle Ville, à 200 mètres de la place Jemaa el-Fna. Elle tient son surnom à sa proximité avec l’ancien souk des libraires (“mosquée des libraires”).

La Koutoubia
La Koutoubia (Copyright @ Thibaut Colson)

Édifice religieux construit au 12e siècle, l’architecture de la plus grande mosquée de la ville rouge reflète l’art des Almohades. Une première mosquée fut construite en 1148 par le sultan Almohade Abdelmoumen, avant une deuxième version de taille semblable en 1158. Le minaret sera quant à lui finalisé en 1195 par Yacoub Al-Mansour. Haut de 77 mètres, le minaret est décoré de différents motifs géométriques et surmonté d’une flèche et d’orbes métalliques. C’est un repère urbain et un symbole très important de Marrakech.

Après cette journée de découverte, il est temps de s’éloigner de Marrakech pour changer de paysage.

Au programme pour la suite du weekend : une nuit au Petit Hôtel du Flouka, situé au bord du lac Lalla Takerkoust, et une nuit de glamping dans le désert d’Agafay. Je vous raconte tout cela dans l’article : Weekend à Marrakech : Récit d’un weekend de folie entre amis“. 


➜ Comment organiser un weekend entre amis à Marrakech ? Où loger, quand partir ? Les réponses vous attendent dans l’article : “Weekend à Marrakech : infos pratiques & bonnes adresses

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