Tout juste descendues de l’avion, on prend le bus jusque Penn Station, à quelques minutes de notre hôtel, le Riu Plaza New York Times Square. Le temps de poser nos affaires, on profite du décalage horaire pour entamer direct les visites. Nous voilà parties pour une petite heure de marche en direction de Chelsea.
Passage par l’incroyable magasin M&M’s (j’y reviens plus en détail dans un article consacré aux célèbres magasins de jouets à New York). À Times Square, Elsa et Minnie aggripent ma fille pour une photo à 5€. On ne les a pas vues venir mais on ne se laissera pas avoir deux fois 😅
Un peu plus loin, les vitrines de Macy’s. Fondé en 1851, ce grand magasin (department store) déménage plusieurs fois avant de prendre possession d’un immeuble à Herald Square, au coin de la 34e rue et de Broadway. Après plusieurs agrandissements, Macy’s finit par occuper tout le bloc, devenant ainsi le plus grand bâtiment commercial au monde (198.500m2 de surface au sol, sur 10 étages, soit plus d’1 hectare de rayons).
En période de fêtes de fin d’année, on s’y bouscule pour admirer de superbes vitrines animées, parcourir l’étage entier dédié aux décorations de Noël et rencontrer le Père Noël au célèbre Macy’s Santaland.
Le magasin est en outre reconnu pour la parade de Thanksgiving qu’il sponsorise depuis 1924. À cette occasion, les employés de la compagnie défilent dans les rue de New York avec d’énormes structures gonflables. Chaque année, cet événement incontournable est suivi par des millions d’Américains à la télévision.
➜ Pour les addicts du shopping, Macy’s est un incontournable. Pour les autres, il vaut la peine d’y entrer quelques minutes pour palper l’ambiance et emprunter le vieil escalator en bois. Les vitrines de Noël sont superbes !
À l’angle de la 21e rue et de la 8e Avenue, à Chelsea, se trouve la fresque murale We Love NY2 de Eduardo Kobra, réinterprétation de la formule bien connue d’Albert Einstein. Né en 1976 au Brésil, l’artiste se fait d’abord connaître en réalisant des fresques géantes à Sao Paolo, sa ville natale. Mais c’est quand il passe 5 mois à New York, en 2018, qu’il réalise les fresques colorées qui feront sa réputation en matière de street art.
➜ Pour les fans de street art, plusieurs fresques de Kobra sont encore visibles à New York. La plupart sont liées à son projet “Colors of Liberty”.
Situé à l’ouest de Manhattan, entre la 8e Avenue à l’est et l’Hudson River à l’ouest, Chelsea est un quartier principalement fréquenté par des dockers irlandais dans les années 1900. Avec le temps, Chelsea conserve un caractère fort résidentiel dans sa partie est mais voit sa partie ouest, le long de l’Hudson River, complètement restructurée.
Peu fréquentable il y a 20 ans, l’ancien quartier des abattoirs, le Meatpacking District, fait aujourd’hui place à plus de 200 galeries d’art contemporain de renommée internationale, des boutiques de créateur, des hôtels luxueux et un Chelsea Market qui regorge de fast-food et de restaurants huppés.
En laissant l’énorme Google Store de la 8e Avenue à gauche, on emprunte la 15e rue en direction de la maison Artechouse. Vue sur un joli pont aérien (West 15th Street Skybridge) qui relie l’ancienne usine où le biscuit Oreo a été inventé aux anciens bureaux de Nabisco (usine de boulangerie). Au bout de la rue, l’ancienne voie ferrée aérienne a été partiellement réhabilitée en parc urbain suspendu, le High Line Park.
Fondée en 2015 dans un espace de chaufferie vieux de 100 ans, sous le marché de Chelsea, ArtecHouse est une destination artistique innovante, dédiée à l’intersection de l’art, de la science et de la technologie. Pionnier en art expérientiel et immersif, l’endroit crée, produit et présente des oeuvres d’artistes révolutionnaires qui travaillent avec de nouvelles technologies et de nouvelles formes d’expression créative.
Lors de notre visite, ArtecHouse présente les dernières dates d’une exposition créée par Refik Anadol, un artiste pionnier de l’esthétique de l’intelligence artificielle. Totalement immersive, Machine Hallucination: NYC est une exploration temporelle et spatiale du passé et du futur potentiel de New York à travers l’esprit d’une machine. Lors de son inauguration en 2019, l’exposition présentait un emplacement exclusif d’art NFT expérientiel composé de 1000 NFT uniques d’Anadol, tous très rapidement vendus.
➜ L’expo Machine Hallucination: NYC n’est plus visible aujourd’hui mais Artechouse propose d’autres expériences immersives. À tester pour voir la création artistique sous un nouveau jour 🙂
Bon à savoir
- ArtecHouse est ouvert du lundi au vendredi de 12h à 22h, le weekend de 10h à 22h.
- Le prix des billets d’entrée varie en fonction des expositions. Il faut compter $25/adulte, avec un tarif réduit pour les enfants de 4 à 17 ans et l’entrée gratuite pour les moins de 4 ans.
Sur le trajet de retour en métro, on improvise un dernier arrêt pour admirer la vue depuis l’observatoire de l’Empire State Building.
Cet édifice de style Art déco a été construit à la demande de Raskob, fondateur de General Motors, en réponse à la construction d’un gratte-ciel par Chrysler, son concurrent. Pour le devancer, la construction doit être achevée en moins de 18 mois. Plus de 3000 ouvriers entament les travaux en mars 1930, dans un pays en pleine crise. Au prix d’un travail sans relâche, 7 jours sur 7, de jour comme de nuit, la construction avance au rythme impensable de 4 étages et demi par semaine ! L’inauguration se déroule dans les temps impartis, le 1er mai 1931. L’édifice culmine alors à 381 mètres.
Avec ses 381 mètres, l’Empire State Building est le plus haut gratte-ciel du monde jusqu’à la construction des tours du World Trade Center en 1973 (417 mètres). En 1952, la pose de son antenne lui permet d’atteindre la hauteur de 443 mètres mais il est dépassé en 2013 par la construction du One World Trade Center (541 mètres avec l’antenne).
Pandémie oblige, il faut réserver un créneau horaire et payer les billets en ligne, même s’il n’y a personne à l’arrivée. Soit… La visite commence dès les premiers pas dans le bâtiment, avec des expositions accessibles à tous les détenteurs de billets aux 2e et 80e étages.
Parmi les activités proposées, photos et selfies au milieu de sculptures en bronze d’ouvriers inspirés par la célèbre photographie de Lewis Hine, observation de maquettes et reconstitutions du bâtiment à différents moments de la construction, présentation de 600 clips (publicités, films, bandes dessinées, etc.) de l’Empire State Building sur un ensemble de 72 écrans, rencontre avec un Kong (ses mains du moins) qui grogne et souffle de colère sur les avions qui lui tournent autour…
Au 86e étage, la plateforme d’observatoire du pont principal de l’Empire State Building offre une vue à 360 degrés sur la ville de New York et au-delà. Il se dit que, par temps clair, la vue s’étend jusqu’aux États du New Jersey, de la Pennsylvanie, du Connecticut, du Massachusetts et du Delaware. De nuit, et derrière une vitre (le vent ne permet pas de rester dehors très longtemps), on se contente de cette vue-ci 🙂
➜ Si les expos et les différentes activités me donnent plutôt l’impression d’être là pour justifier le prix du billet ($44 quand même), la vue sur New York est spectaculaire. L’Empire State Building n’est toutefois pas le seul sommet à offrir une vue panoramique sur la ville et, vu le prix d’entrée de ces activités, il faudra peut-être faire un choix.
Bon à savoir
- L’Empire State Building est accessible tous les jours, le plus souvent de 9h à 23h. Les horaires sont néanmoins susceptibles de changer, à vérifier.
- Le prix des billets d’entrée varie en fonction des étages. L’accès à l’observatoire du 86e étage coûte $44 pour un adulte, $38 pour un enfant. Les prix grimpent à $79/adulte et $73/enfant pour accéder à l’observatoire du 102e étage. Il existe des billets coupe-file et des places réservées pour le lever et le coucher du soleil mais tout cela a son prix…
- Il est indispensable de réserver et les billets ne sont valables que pour le créneau horaire choisi lors de l’achat.
Nous terminons notre première journée de visite toutes décoiffées… La nuit promet d’être bonne 🙂
➜ Suite de notre itinéraire à venir dans de prochains articles…