Avec plusieurs sites historiques emblématiques, Essaouira ne manque pas de choses à voir ! Mais le plus gai reste encore de se perdre dans le dédale de ses étroites ruelles, à la découverte des souks colorés et de ses artisans aussi charmants qu’accueillants.
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Visiter Essaouira
La médina
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la médina d’Essaouira, aussi appelée “vieille ville” ou “vieille cité”, présente une architecture distinctive de style portugais-mauresque, avec des remparts en pierre blanche et des portes monumentales, dont les célèbres “Bab Marrakech” et “Bab Doukkala”. La médina compte plusieurs quartiers, tous fondés entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle. Le plus ancien d’entre eux, la kasbah, est un quartier fortifié où étaient logés les dignitaires avant que ne soit construit le mellah en 1807.
Véritable labyrinthe de ruelles étroites et sinueuses, la médina regroupe plusieurs souks, des boutiques d’artisanat, des galeries d’art ainsi que de nombreux restaurants et cafés traditionnels où l’on peut déguster des spécialités locales.
Les souks
Déambuler dans les ruelles de la médina, c’est se plonger dans l’effervescence de la vie locale et prendre le temps de découvrir l’artisanat marocain. Tapis, bijoux, poteries, lanternes, tissus et autres objets de décoration… Tout se vend et tout s’achète, après négociation 😅, dans les souks d’Essaouira !
Si l’expérience des souks dans de grandes villes comme Marrakech peut parfois s’avérer étouffante, il est très agréable de se perdre dans les souks d’Essaouira. De taille plus réduite, les souks s’explorent facilement à pied. On s’y promène tranquillement, dans des ruelles plus aérées, sans être abordés de manière intempestive par des vendeurs trop insistants. L’atmosphère y est détendue et conviviale, parfois même festive quand les souks sont animés par des musiciens de rue.
➜ Selon les dires d’un local, toute négociation doit commencer à moitié prix, sinon le prix d’achat final sera trop cher. D’expérience, le conseil fonctionne bien dans la majorité des cas. On a en effet trouvé des tapis identiques dont le prix allait du simple au double avant négociation, ce qui laisse de la marge quand on commence au prix fort… Il arrive néanmoins que le prix annoncé ne soit pas (ou peu) discutable, comme chez certains marchands de poterie. Dans tous les cas, mieux vaut faire plusieurs fois le tour des souks avant de se décider à acheter 🙈
La skala de la médina
La skala de la médina, aussi appelée skala de la Kasbah, est une plateforme fortifiée construite au XVIIIe siècle, qui fait partie des remparts de la ville, ces derniers ayant été conçus par l’architecte français Théodore Cornut, sous le règne du sultan Mohammed III, pour protéger la ville des attaques extérieures.
De style Vauban, et construite exclusivement en pierres taillées, la skala s’étend sur plusieurs centaines de mètres et compte plusieurs canons espagnols qui témoignent encore du passé militaire de la ville. Elle est dominée par le borj nord, le plus important bastion de la ville.
Site historique incontournable, situé à quelques minutes à pied de la place Moulay Hassan, la skala offre une magnifique vue panoramique sur l’océan Atlantique et les remparts de la médina, ce qui en fait un endroit très populaire pour admirer le coucher de soleil.
Le port de pêche
Construit en 1770, sous le règne du sultan Mohammed ben Abdallah, le port d’Essaouira est protégé par la skala du port. De style manuélin, la skala du port est constituée de deux ailes fortifiées de 200 mètres, reliées à Bab el-Marsa (porte de la marine) et dominées par le borj el-barmil.
Également appelé bastion du port, le borj el-barmil est un bastion circulaire de style Vauban construit pour défendre l’accès nord de la baie avec le borj Moulay Ben Nasser qui se trouve de l’autre côté, sur l’île de Mogador. De style Vauban et construite entièrement en pierre de taille, Bab el-Marsa est une porte à fronton avec des colonnes cannelées. Permettant l’accès au port d’Essaouira, c’est la porte la plus monumentale de la cité.
Longtemps surnommé le “port de Tombouctou”, point d’échange entre les pistes de commerce transsaharien et les grandes routes maritimes vers l’Europe et les Amériques, le port d’Essaouira est le principal port de commerce international du Maroc entre la fin du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle.
Ne possédant pas d’eaux profondes, le port ne peut toutefois accueillir les gros bateaux modernes à fort tirant d’eau, qui le délaissent alors au profit de ports nouvellement construits à Casablanca, Tanger et Agadir. Ancien chantier naval de construction de navires de guerre, le port d’Essaouira est aujourd’hui le troisième port de pêche sardinière du royaume et un important chantier naval où l’on construit et répare les bateaux traditionnels.
Le port d’Essaouira est au coeur de l’activité maritime et de la vie des pêcheurs locaux : on les observe en pleine action, déchargeant les prises du jour, réparant les filets et préparant les bateaux pour la prochaine sortie en mer. Lors de la criée, les pêcheurs vendent leurs prises aux enchères aux commerçants et restaurateurs locaux.
➜ Le long du port, plusieurs stands permettent aux visiteurs de choisir leurs morceaux et de les déguster sur place. À condition de bien négocier le prix du poisson et de la cuisson avant de passer commande, manger près du port revient en général moins cher que dans les restaurants.
Activités à proximité d’Essaouira
Ballade sur la plage de Diabat
Située à environ 4 kilomètres au sud d’Essaouira, la plage de Diabat est une magnifique étendue de sable doré, appréciée des visiteurs pour sa beauté naturelle préservée, son atmosphère tranquille et la belle vue sur l’île de Mogador qui lui fait face.
Comparée à Tagharte, la plage principale d’Essaouira, la plage de Diabat est généralement moins fréquentée, ce qui en fait un endroit paisible et moins touristique pour se promener.
Idéale pour la pratique des sports de glisse, la plage de Diabat est également réputée pour ses balades à cheval et à dos de dromadaires.
Nichées dans les dunes, sur la gauche avant d’arriver sur la plage de Diabat, se trouvent les ruines de Dar Es-Sultan, un palais autrefois construit par un riche négociateur pour le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, avant de devenir la résidence de Moulay Abderrahmane, Khalifa du roi à Mogador.
Golf de Mogador
Situé à quelques minutes d’Essaouira, à côté du Sofitel, le Golf de Mogador est réputé pour ses deux parcours de golf de classe mondiale conçus par le célèbre architecte de golf Gary Player.
Le complexe s’étend sur un domaine de 580 hectares et offre une expérience unique en plein coeur des dunes et des forêts d’arganiers, face à l’Océan Atlantique. Avec son parcours nord de 18 tours et son parcours sud de 13 tours, le Golf World Magazine a classé le Golf de Mogador parmi les 20 nouveaux parcours les plus excitants au monde en 2010.
➜ Le complexe dispose d’un clubhouse moderne et élégant ainsi que d’un restaurant avec terrasse offrant une vue panoramique sur le parcours et l’océan. La cuisine y est variée et à prix raisonnable. Chaque jour, un menu 2 services est proposé à 240 Dhs.
Surf à Sidi Kaouki
À environ 25 kilomètres au sud d’Essaouira, Sidi Kaouki est un charmant petit village côtier situé le long de la côte Atlantique. Niché au sein d’une nature préservée, faite de dunes, de collines rocheuses et de végétation sauvage, c’est l’endroit idéal pour les voyageurs en quête de tranquillité. Longue de plusieurs kilomètres, sa belle plage de sable doré invite à la promenade et à la détente.
Connue pour ses vagues douces et régulières, la plage de Sidi Kaouki est une destination prisée des surfeurs de tous niveaux, mais aussi des amateurs de kitesurf et de windsurf. Plusieurs écoles de surf proposent des cours et des locations de planches et de combinaisons. En cours collectif, il faut compter 250 Dhs par personne pour 2 heures de cours, location d’équipement incluse.
➜ Nous avons choisi les Surf Twins pour leur professionnalisme et leur bonne humeur communicative 🥳 En une séance seulement, tous les débutants sont parvenus à sortir de l’eau. Une très chouette expérience !
Cascades de Sidi M’barek
À 12 kilomètres au sud de Sidi Kaouki, sur la route côtière menant à Agadir, les cascades de Sidi M’barek offrent une belle occasion de promenade. Par sa richesse naturelle, le site a longtemps été une halte pour les caravanes de dromadaires qui remontaient vers le port d’Essaouira, chargées de produits à destination de l’Europe, et qui s’arrêtaient là pour rester en quarantaine autour des cascades.
Nées d’une érosion hydrique importante de l’Oued Aghbalou, les cascades de Sidi M’barek sont une adresse confidentielle, peu connues des touristes. On y accède par un sentier caillouteux balisé de pierres blanches, discrètement indiqué par un panneau signalétique le long de la route.
La descente vers les cascades se fait au milieu de l’Oued Aghbalou, entre montagnes de dunes et couches de roches géologiques superposées.
Les cascades sont alimentées toute l’année par un léger débit d’eau, provenant d’une source en amont, mais, en été, l’eau est quasi inexistante. Les paysages et la vue sur l’Océan sont tout de même à couper le souffle…
La ballade sur la plage désertique est aussi très agréable.
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