Nichée au cœur de la région d’Otjiwarongo, Okonjima est bien plus qu’une réserve : c’est un sanctuaire pour les félins et autres espèces menacées, géré par l’AfriCat Foundation. Chaque visiteur y découvre une mission de conservation concrète, où l’observation de la faune se conjugue avec le respect et la protection des animaux. Les léopards, les guépards et d’autres prédateurs africains y trouvent refuge, tandis que les visiteurs peuvent vivre des expériences uniques au plus près de la nature.
Comment se rendre à Okonjima ?
Depuis Windhoek, la réserve d’Okonjima se rejoint en environ trois heures de route, empruntant la B1 vers le nord avant de bifurquer sur des pistes bien entretenues menant au cœur de la réserve.
Pour les voyageurs venant d’Etosha, le trajet est légèrement plus long mais offre l’opportunité d’admirer les paysages de la région de Waterberg et de traverser de petits villages namibiens, ponctués de collines rouges et de savanes dorées. La route est accessible en véhicule classique, mais une voiture avec garde au sol plus élevée permet de se sentir encore plus immergé dans le paysage.
Où loger à Okonjima ?
Okonjima propose différentes options pour séjourner, allant de luxueux cottages à des emplacements de camping intégrés au cœur de la nature. Chaque hébergement permet de profiter de l’atmosphère paisible de la réserve tout en étant proche des animaux. Le lodge principal offre des espaces communs chaleureux, des terrasses avec vue sur la savane et la possibilité de partager des repas autour du feu avec d’autres voyageurs, dans un cadre intimiste et authentique.
Mention particulière pour les emplacements de camping qui offrent tout le confort nécessaire dans un cadre absolument sublime…
Tracking de léopards : une expérience inoubliable
Le départ se fait à l’aube, à bord d’un véhicule privatisé, avec notre guide équipé d’une antenne pour localiser les quelques léopards portant un collier de suivi. Même avec cet outil, la végétation dense et le naturel discret des félins rendent leur repérage extrêmement difficile. Chaque mouvement se devine plus qu’il ne se voit.
Nous avons la chance incroyable de localiser Neo, un jeune léopard. Rapide et déterminé, il semble décidé à se rapprocher de trois oryx, mais ces derniers refusent de se laisser approcher. La chasse devient un ballet silencieux et tendu : après une demi-heure d’approche infructueuse, Neo comprend que la partie est perdue et s’éloigne, disparaissant presque dans le paysage.
Un peu plus tard, un appel nous informe que le père de Neo a été repéré avec un kill, une antilope qu’il a mise à l’abri dans un arbre. Nous le trouvons couché au pied de l’arbre, la gueule encore en sang, visiblement prêt pour une sieste bien méritée après son festin.
Ces moments passés parmi les léopards laissent une empreinte durable : celle d’une nature généreuse et fragile, et d’un sanctuaire qui œuvre pour que le murmure de la savane continue de vibrer pour les générations à venir…
